Vitrail, pièce d’un autre siècle qui donne une touche d’originalité
Les origines du vitrail
Dans les églises chrétiennes
Dans les premières églises chrétiennes des IV et V siècles, on peut encore observer de nombreuses ouvertures occultées par des motifs en très fines feuilles d’albâtre serties dans des cadres en bois, donnant un effet de vitrail primitif.
Ainsi cinq fenêtres de vitrail sont répertoriées dans labasillique Sainte-Sophie, datant du VIe siècle. On retrouve aussi des premiers vitraux pour la basilique Saint-Vincent de Paris, aujourd’hui disparue, et une des première roses de vitraux, appelée cive, à la basilique Saint-Vital, montrant un Christ bénissant.
A l’époque romaine
Les Romains avaient l’habitude de décorer leurs thermes de mosaïques de verre coloré comme les « millefiori », qui sont des mosaïques de verre multicolore.
Ces vitraux leur permettaient de tamiser la lumière, et les riches romains fermaient les fenêtres de leurs villas avec du verre peint coloré. Des mosaïques incrustées d’or et de verre polychrome ornent l’architrave, l’entablement et les colonnes de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs dès le IVe siècle.
L’art du vitrail, un art pour tous
Êtes-vous à l’aise avec les travaux manuels, patient, persévérant, voire même perfectionniste ?
Ce sont là des atouts pour manipuler un objet aussi fragile que le verre et être à l’aise avec les nombreuses exigences de l’art du vitrail. Vous n’êtes pas doué pour le dessin ? Qu’à cela ne tienne! L’art du vitrail offre tout plein de patrons, propres à répondre à tous les goûts. Dans le cadre des loisirs créatifs, il existe des sociétés qui proposent des ateliers de découverte du vitrail pour adultes, jeunes et enfants.
Le dessin, la couleur, la solidité et la pérennité du vitrail, mais surtout la qualité de la lumière font partie des idées déco que vous devez prendre en compte.
La maquette montre un aperçu détaillé d’un vitrail en le représentant à l’échelle 1/10. Il comporte le tracé des plombs, la coloration des verres, la peinture éventuelle…
La coloration détermine l’harmonie des différents verres colorés. On choisit les verres suivant les couleurs indiquées sur la maquette et en tenant compte de leur nature.
Le tracé est le « dessin technique » du panneau, réalisé à l’échelle 1/1 sur du papier bulle. Le réseau des plombs est tracé avec précision en utilisant la maquette comme modèle.
Avant d’être calibré, le tracé est reporté sur un calque. Cette « sauvegarde » est importante pour la réalisation de futures copies ou d’éventuelles réparations de pièces cassées.
Après avoir réalisé le calque, le tracé est découpé méthodiquement. Le calibrage sert à conserver les mesures du panneau en tenant compte de l’assemblage verre/plomb.
Quelques photos de vitraux
Il est possible de voir dans la gallérie photo des exemples de vitraux réaliser par des artistes célèbres.
Le masticage
Le mastic, un élément incontournable
Cette opération assure l’étanchéité et consolide le vitrail. Elle reste controversée au sein des professionnels car ses effets à long terme peuvent altérer la qualité des matériaux.
Lorsque les plombs sont soudés, le panneau n’est pas encore hermétique. On comble les fins espaces entre les verres et les plombs à l’aide d’un mastic liquide. Celui-ci est appliqué à l’aide d’une brosse ronde pour qu’il pénètre entre les ailes des plombs et la surface du verre. Ceci nécessite un nettoyage intensif utilisant de sciure et une brosse à chiendent.
Le principe de mise en plomb
Chaque plomb doit être légèrement aplati à son extrémité afin de pouvoir pénétrer jusqu’au cœur d’un autre déjà installé. Un plomb situé entre deux verres doit être immédiatement coupé et aplati pour que le suivant puisse couvrir le montage effectué. Un plomb n’est jamais coupé au milieu d’une pièce, le suivant vient toujours l’arrêter.
Quelques vocabulaires sur le vitrail
Aile du plomb
L’aile de plomb est la partie visible de la baguette de plomb, de largeur variable, maintenant les pièces de verre. Elles sont rabattues à l’aide d’une spatule à rabattre.
Âme du plomb
L’âme de plomb est la barre transversale interne du plomb dit barre du « H », insérée, lors de la mise en plomb, entre les tranches des pièces de verre.
Barlotière
En for-me de T, la barlotière est une barre métallique plate épousant la forme des panneaux qu’elle soutient. Elle est munie de pannetons…